Laurent est chauffeur à l’Open Sud pour la première année. Il raconte : « Une de mes courses avait pour but de récupérer un groupe de chinois, invités VIP du président de l’organisation. Mission de confiance, ma question est : « est-ce qu’un interprète sera présent ? », on m’assure que oui. Me voilà donc parti en toute confiance à l’aéroport de Montpellier pour accueillir ces personnes. En attendant dans le hall un doute m’assaille : et si l’interprète n’était pas là ! Dans le doute je prépare quelques phrases types en anglais grâce au traducteur sur mon téléphone portable, par sécurité.

Les voyageurs commencent à sortir du sas d’arrivée. Voilà mes clients, mais ils ne sont que deux au lieu de trois comme prévu. C’est l’interprète qui n’est pas là ! J’essaye le texte que j’ai préparé, mais leur anglais n’est pas meilleur que le mien. Finalement c’est le langage des gestes, propre aux gens du sud qui permettra de nous comprendre à peu près. Nous avons fait l’aéroport – l’hôtel puis l’hôtel – l’Arena comme ça. Être chauffeur c’est aussi de la débrouille. Quand l’anglais ne suffit pas on passe au langage gestuel. »